Dans notre quête permanente de solutions durables et d'une économie circulaire, nous sommes souvent confrontés à de nombreux mythes et idées fausses sur l'emballage. Pour briser ces mythes, nous avons rencontré Karine Van Doorsselaer, professeur d'éco-conception à l'université d'Anvers et auteur de plusieurs ouvrages sur la durabilité et l'écologie.

Mythe 1 : L'absence d'emballage est toujours le meilleur emballage

Le meilleur emballage est l'absence d'emballage. C'est vrai, mais pas si l'utilisation d'un emballage approprié réduit l'impact environnemental du produit. C'est particulièrement vrai pour la protection et la préservation de la sécurité alimentaire. Lorsque l'on se demande s'il faut ou non utiliser un emballage, il est extrêmement important d'envisager un système d'emballage complet et l'objectif de votre produit.

Mythe 2 : Le recyclage est la priorité absolue de l'économie circulaire

Bien que le recyclage joue un rôle important dans l'économie circulaire, il n'est pas la priorité absolue. Karine souligne l'importance de la réutilisation et de la préservation de la valeur comme premières étapes de la stratégie circulaire. Ce n'est que lorsque la réutilisation n'est pas possible que le recyclage doit être envisagé. La préservation de la valeur des matériaux est au cœur de l'approche circulaire.

Mythe 3 : Les plastiques sont toujours mauvais pour l'environnement

Karine souligne que les plastiques ne sont pas nécessairement mauvais pour l'environnement. Cela dépend de plusieurs facteurs, notamment du matériau, du cycle de vie et de l'utilisation. Certains plastiques peuvent être fortement recyclés et ont un impact environnemental plus faible que d'autres matériaux tels que le verre ou le papier.

Mythe 4 : Le papier est toujours une alternative écologique au plastique

Bien que le papier soit souvent considéré comme une alternative écologique au plastique, la réalité est plus complexe. La production de papier nécessite d'importantes quantités d'eau, d'énergie et de produits chimiques ; le processus de recyclage présente également des inconvénients. En outre, la déforestation peut avoir un impact majeur sur l'environnement, ce qui remet en question la durabilité du papier. Alors peut-être que la prochaine fois, vous laisserez le sac en papier au supermarché ?

Mythe 5 : Les consommateurs sont entièrement responsables des choix durables

Si les consommateurs jouent un rôle dans les choix durables, la responsabilité ne leur incombe pas entièrement. Karine souligne l'importance de la collaboration entre les consommateurs, les entreprises et les gouvernements pour susciter un véritable changement. Pour promouvoir un comportement durable, il est essentiel de décharger les consommateurs et de leur fournir des informations et des incitations claires.

Et maintenant ? La solution consiste à travailler ensemble.

En brisant ces mythes et en comprenant les complexités qui entourent l'emballage, nous pouvons prendre des mesures en faveur d'un avenir plus durable. Il s'agit de travailler ensemble, de sensibiliser et d'adopter des solutions innovantes. En adoptant les bonnes stratégies et en déployant les bons efforts, nous pouvons réduire l'impact des emballages sur l'environnement et nous orienter vers une économie véritablement circulaire.

A propos de Karine

Karine Van Doorsselaer est maître de conférences en développement de produits à la KU Leuven. Depuis 1995, elle partage son expertise en matière de science des matériaux et d'éco-conception avec une passion inégalée. Son cœur bat pour la durabilité et la conception circulaire, ce qui fait d'elle une véritable pionnière dans ce domaine. Connue pour sa détermination et sa ténacité, elle défend sans relâche une approche consciente des matériaux et des produits.

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